Mon accouchemnt à domicile: récit d’un enfantement puissant et sacré.
Quand on parle d’accouchement à domicile, on pense souvent à un choix marginal, courageux, voire risqué.
Mais pour moi, ce n’était ni une mode, ni un défi.
J’ai choisi un accouchement à domicile pour retrouver ma puissance, loin du cadre médical…
Cet article est le récit de mon accouchement (AAD) : un moment de puissance, de lenteur, de beauté… mais surtout un moment de souveraineté retrouvée.
Pourquoi j’ai choisi l’accouchement à domicile
J’ai fait le choix de l’AAD pour une raison profonde et personnelle.
Il y a des années, j’ai vécu un accident grave, un coma et une EMI (expérience de mort imminente). Depuis, l’hôpital est pour moi associé à la souffrance, à la peur, à l’invasion de mon corps.
Pour que mon accouchement soit serein, je ne pouvais pas me retrouver dans un environnement médicalisé.
J’avais besoin d’un lieu de sécurité émotionnelle, de chaleur, de confiance.
Un lieu où je pourrais m’ouvrir.
Un lieu où je pourrais faire confiance à mon instinct.
Je savais, dès le début, que le seul endroit où je me sentirais assez en sécurité pour accoucher, c’était chez moi.
Loin des lumières blanches, des interventions automatiques, des intrusions médicales.
Je voulais accoucher au creux de ma tanière, entourée d’amour, de calme, et du respect de mon rythme.
Et c’est exactement ce que j’ai vécu.

L’embarquement, les débuts silencieux de l’accouchement.
Les jours avant la naissance : quand le corps sait
Quelques jours avant la naissance, j’ai senti mon bébé descendre très bas dans mon bassin. Sensation particulière, je suis contente, de ne l’avoir senti que quelques jours, ce poids sur mon périnée, c’était…étrange, mais aussi un signe évident que mon bébé se préparait à embarquer.
Et la veille, une énergie folle m’a traversée : j’ai ressenti un besoin impérieux de tout réorganiser dans la maison.
Le syndrome du nid ?
Peut-être.
Mais surtout la magie de l’instinct.
Nos corps savent. Ils ne mentent jamais.
Le début du travail : douceur, lenteur, présence.
Le jour J, il est 4h du matin.
Je suis à 15 jours du terme.
Les contractions commencent, assez fortes pour que je me lève… mais je me dis encore : “Ce n’est sûrement qu’un faux travail.”
À 6h, elles sont toujours là.
Je réveille mon compagnon, lui explique que je contracte fort depuis 2h, mais que je ne suis pas sûre.
Il me prépare un thé pendant que je m’installe sur mon ballon. Je bouge, on rigole encore un peu.
On calcule l’espacement : 5 minutes.
À 9h, les contractions sont toujours régulières, et je commence à vomir. Tout va bien nous savons grâce à notre préparation que cela peut arriver, c’est mon diaphragme qui entre dans la danse pour m’aider. Encore l’instinct du corps.
On décide d’appeler la sage-femme.
Elle arrive vers 10h, et m’aide immédiatement à retrouver une posture physiologique.
J’étais inconsciemment en train de me cambrer vers l’arrière, ce qui allait à l’encontre du travail physiologique. Malgré mon travail, et bien je résistais à la douleur, au lieu de me laisser traverser! Mon esprit de guerrière qui a dû lutter tellement de fois et fort…
La présence douce de la sage-femme et discrète est très rassurante.
Une liberté incroyable, une bulle d’intimité respectée
Ce que j’ai adoré ?
Sa discrétion.
Elle a fait plusieurs allers-retours, nous laissant dans notre bulle.
À un moment, elle est même partie poster une lettre.
C’est dire à quel point elle nous faisait confiance, à nous mais aussi en la nature, dans le corps des femmes qui enfnate.
Et à quel point on s’est sentis souverains.
15 heures de travail… et une vraie bulle de puissance
J’ai contracté toutes les 5 minutes… pendant 15 heures.
Je me souviens encore du moment où je suis vraiment rentrée dans ma bulle.
Où j’ai “embrassé” mon corps en travail.
La puissance.
La chaleur.
L’intensité.
La confiance.
J’ai eu deux micro-pauses, dont une où je me suis endormie quelques minutes, juste assez pour recharger.
C’était un mois d’août caniculaire.
Je passais du chaud au froid.
On a essayé d’aller sur la terrasse. J’ai mis un pied dehors… et mon corps a dit : “Non.”
Alors on est restés dans notre tanière.
Je me revois en pleine phase de désespérance, dire à ma sage-femme avec cette voix fragile: » moi qui croyait que ça allait être simple et rapide, je veux plus accoucher à domicile, je veux aller à l’hôpital, qu’on me pose une péri et que ça s’arrête !! » Voilà voilà !!
La naissance : instinct, fluidité, guidance juste
Vers la fin, je suis fatiguée.
La sage-femme nous dit :
“Fermez la fenêtre, éteignez le ventilateur. Le bébé arrive.”
Je me mets instinctivement en position gynéco, adaptée au sol.
C’est comme si mon corps avait choisi.
Je sens bien le cercle de feu, et lui pour le coup je le reconnais de suite ( je peux vous le dire parce que j’en ris encore) à ce moment, j’ai mis mes mains sur ma vulve, j’ai serré les jambes et j’ai dit: « AH non,non mais ça va jamais passer… » Spoiler si si, avec un légère éraillure soignée à l’argile blanche.
Mon bébé arrive, avec le cordon enroulé autour de son visage.
Ma sage-femme agit doucement, le dégage avec un doigt.
Une dernière poussée… et il est là.
Petit. Fragile. Contre moi.
Le cordon est trop court pour qu’il tète tout de suite, alors on attend un peu.
On coupe le cordon après qu’il ait cessé de battre.
Le post-partum immédiat : une bulle sacrée
On reste longtemps ensemble.
Je ne sais même pas où est la sage-femme. Peut-être qu’elle dort, nous laissant dans notre fusion.
Mon bébé tète, doucement.
La délivrance est douce.
Aucun stress. Aucune panique. Aucune lumière violente.
Juste… la vie.
Les jours suivants : entre défis et fierté
Les débuts de l’allaitement sont difficiles.
On galère.
On doute.
Mais on tient.
Il faudra deux mois pour que les tétées deviennent simples.
Et malgré tout, on est restés fiers.
Fiers d’avoir fait nos choix.
Fiers d’avoir accueilli la vie à notre manière.
Fiers d’avoir été, dès le début, des parents actifs et responsables.
Ce que je retiens de mon accouchement à domicile
Accoucher chez soi, ce n’est pas juste “accoucher autrement”.
C’est :
- se sentir libre,
- être écoutée,
- faire confiance à son corps,
- faire le plein de confiance pour les jours et années qui suivent (c’est pas rien 😉)
- devenir parent en conscience.
C’est enfanter dans la confiance, C’est vivre une transformation.
Et toi ?
Tu envisages un accouchement à domicile ? Tu l’as déjà vécu ?
Tu rêves d’un accouchement plus libre, plus conscient ?
Alors Louvna est là pour t’accompagner.
Un programme sensoriel, émotionnel et sacré, pour préparer ta naissance… quelle qu’elle soit.
Parce que chaque accouchement est une naissance.
Et parfois, une renaissance.
Retrouve en cadeau ici: 7 rituels pour une grossesse sereine et sacrée.
Avec ce cadeau tu obtiens une semaine de pratiques, simples et légères pour t’ancrer, respirer,
et te reconnecter profondément à ton bébé.